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Kamis, 13 Februari 2014

pour se qualifier d'une victoire face aux modestes joueurs israéliens ou d'un nul contre la Bulgarie

Demi-finale France-Allemagne.
En demi-finale, la France retrouve la RFA pour ce qui est considéré comme la « revanche de Séville » quatre ans plus tôt. Mais de revanche, il n'y en aura pas. Comme si elle avait tout donné contre le Brésil, la France, en panne d'imagination, privée de Rocheteau, blessé, qui avait distillé quatre passes décisives dans les trois matches précédents et sans doute diminuée physiquement par sa victoire aux tirs au but sur les Auriverdes, bute sur la rigueur et le réalisme des Allemands, qui s'imposent sans grande difficulté (2-0), ceux-ci ayant joué contre le Maroc et le Mexique, qui sont des adversaires bien moins réputés que l'Italie et le Brésil. Les Français se consolent avec la troisième place, acquise par les « coiffeurs », aux dépens de la Belgique dans la « petite finale » (4-2 a.p.), leur meilleur résultat depuis la Coupe du monde 1958.
Transition délicate (1986-1996)[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : France au Championnat d'Europe 1992 et Match France - Bulgarie (1993).
L'épopée de la Coupe du monde mexicaine marque la fin d'une génération d'exception. Dès la fin de la compétition les cadres que sont Bossis, Giresse et Rocheteau annoncent leur retraite internationale56. Un an plus tard, et alors que les éliminatoires pour l'Euro 1988 sont déjà bien mal engagés pour l'équipe de France, Platini met lui un terme définitif à sa carrière56.
Le 11 juin 1988, en présence du président de la République François Mitterrand, la fédération française de football inaugure le Centre technique national Fernand-Sastre également connu sous le nom d'institut national du football de Clairefontaine. Ce centre qui à couté 104 millions de francs57 forme des jeunes footballeurs et accueille les joueurs de l'équipe de France avant les matchs internationaux.
La transition est trop brusque, et la nouvelle génération échoue successivement à se qualifier pour l'Euro 88 et le Mondial italien de 199056. Le match nul (1-1) contre la sélection chypriote du 22 octobre 1988 propulse Claude Bez, l'influent président des Girondins de Bordeaux, au poste de « superintendant » de l'équipe de France, un poste spécialement crée pour lui. Claude Bez désigne alors Michel Platini à la tête de la sélection en novembre 198856. Si l'arrivée d'un nouveau sélectionneur emblématique comme Michel Platini n'empêche pas l'absence au Mondial italien, elle suscite pourtant de nombreux espoirs58.
La copie parfaite rendue par l'équipe de France dans les éliminatoires de l'Euro 92 avec huit victoires en huit rencontres, ce qui laisse augurer un retour aux succès des années 1980 à défaut d'un retour au beau jeu59. En effet, voyant sa marge de manœuvre limitée par la faiblesse des individualités dont il dispose, le sélectionneur Platini a construit une équipe à vocation très défensive, sans véritable milieu créateur, et qui compte sur les deux grands joueurs français de l'époque Éric Cantona et Jean-Pierre Papin pour faire la différence en attaque. Alors que l'équipe de France a remporté tous ses matchs de qualification, les matchs de préparation à l'Euro 1992 sont bien moins convaincants.
En conséquence peut-être, lors de l'Euro 1992 en Suède, la France est incapable de confirmer son parcours des éliminatoires et tombe sans gloire dès le premier tour, après deux matchs nuls contre la Suède (1-1) et l'Angleterre (0-0), et une défaite (1-2) contre le Danemark, futur vainqueur du tournoi59.
Dans les mois qui suivent, l'équipe de France, forte d'un effectif à la qualité en hausse, semble retrouver des couleurs mais il faut tout de même attendre le 14 octobre pour que la France gagne un match en 1992 avec un succès (2-0) contre l'Autriche en qualifications. Mais lors des éliminatoires de la Coupe du monde 1994, les Bleus, s'effondrent dans la dernière ligne droite, alors qu'il leur suffit pour se qualifier d'une victoire face aux modestes joueurs israéliens ou d'un nul contre la Bulgarie lors de leurs deux derniers matchs, ils concèdent coup sur coup deux cuisantes défaites à domicile à l'automne 1993, d'abord sur le score de (2-3) contre Israël, puis (1-2) contre la Bulgarie, avec à chaque fois un but encaissé à la dernière minute60. Les Français manquent une qualification qui leur semblait pourtant bel et bien promise.
Apothéose (1996-2000)[modifier | modifier le code]

Arconada débloque un match jusque là verrouillé51. Grâce à l'estocade portée en fin de match (2-0)

Articles détaillés : France au Championnat d'Europe 1984 et Match France - Espagne (1984).
Deux ans plus tard, la France aborde avec le statut de favorite le Championnat d’Europe de football 1984 qu'elle dispute à domicile. Avec une génération arrivée au sommet de son art, et le renfort de l'accrocheur Luis Fernandez au sein du « carré magique », la France va répondre aux attentes. Après une entame délicate contre le Danemark bien qu'elle gagne (1-0), la France écrase ensuite la Belgique (5-0) puis vient à bout de la Yougoslavie (3-2) grâce à deux triplés de Michel Platini50.
En demi-finale, la France affronte le Portugal à Marseille. Menée d'un but à cinq minutes de la fin des prolongations, les Bleus égalisent, avant de prendre l'avantage dans les derniers instants du match sur une frappe de Platini, consécutive à un rush héroïque de Jean Tigana (3-2 a.p.).
En finale contre l'Espagne, un coup franc de Platini qui surprend le malheureux portier espagnol Luis Arconada débloque un match jusque là verrouillé51. Grâce à l'estocade portée en fin de match (2-0) par Bruno Bellone, l'équipe de France de football remporte le premier titre majeur de son histoire52.
Elle se porte enfin au sommet du monde en battant l'Uruguay, détentrice de la Copa America, (2-0) à Paris en 1985 pour le compte de la Coupe intercontinentale des nations.
Mondial 1986 : l'exploit sur le podium[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : France à la Coupe du monde 1986 et Match France - Brésil (1986).


France-Italie en huitième de finale.
Pour la Coupe du monde 1986, la France fait à nouveau figure de favorite. Mais amoindris par les blessures récurrentes de leurs deux meneurs de jeu Platini et Giresse, les Bleus emmenés par Henri Michel peinent à retrouver l'état de grâce de 1984. La France se sort sans grande difficulté mais sans panache d'un premier tour largement à sa portée contre le Canada (1-0), l'URSS(1-1)et la Hongrie (3-0) avant d'affronter l'Italie en huitième de finale53. La France l'emporte (2-0) au terme d'un match remarquablement maîtrisé grâce à des buts de Platini et Stopyra sur deux passes décisives de Rocheteau53. La France sort victorieuse de ce duel au sommet entre les champions du monde et les champions d'Europe en titre.
En quart de finale, la France retrouve sur sa route le Brésil. Pour beaucoup, c'est un match entre les deux équipes qui pratiquent le plus beau football54. À cette époque, les Français sont d'ailleurs souvent surnommés les « Brésiliens de l'Europe » en hommage à leur jeu spectaculaire et systématiquement tourné vers l'offensive. Le match tient toutes ses promesses, à tel point que Pelé le qualifie de « match du siècle ». Dominateurs, les Brésiliens ouvrent rapidement la marque par Careca, avant que Platini ne ramène les deux équipes à égalité en reprenant un centre de Dominique Rocheteau. La prolongation spectaculaire au cours de laquelle les deux équipes se procurent chacune de franches occasions ne change pas le score (1-1), et les Bleus se qualifient (4 T.A.B. 3) à l'issue de l'épreuve des tirs au but et de la tentative réussie de Luis Fernandez55.

En l'absence des principaux titulaires, la France perd également le match pour la troisième place

Argentine-France lors de la coupe du monde 1978.
Sous la houlette de Georges Boulogne, la France du football se reconstruit en mettant en place une politique centrée sur la formation dont l'équipe de France profite par ricochet. Stefan Kovacs poursuit sur cette voie en donnant leur chance à de très nombreux jeunes joueurs. Les résultats ne sont pas vraiment encore au rendez-vous, mais la mentalité, le physique et l'approche tactique des joueurs français changent.
Le réveil de l'équipe de France sonne en 1977 avec la qualification pour le Mondial argentin au terme d'une victoire décisive (3-1) contre la Bulgarie, obtenue par la génération montante du football français dont les leaders sont Platini, Rocheteau, Trésor, Bossis, Bathenay ou encore Six41. L'équipe de France obtient de bons résultats durant les matchs de préparation41.
En Argentine, les Français payent leur manque d'expérience du plus haut niveau par une élimination dès le premier tour. Tombés dans un groupe particulièrement relevé, les Français font pourtant bonne figure en ne concédant que de courtes défaites face à deux des favoris de la compétition, que sont l'Italie (1-2 malgré l'ouverture du score par Bernard Lacombe dès la première minute de jeu)42 et l'Argentine (1-2 dont un penalty litigieux sifflé à l'encontre de Marius Trésor)43. Pour l'honneur, les Français viennent facilement à bout de la Hongrie (3-1) grâce à Lopez, Berdoll et Rocheteau, dans leur dernier match.
En s'appuyant sur la génération exceptionnelle des Platini, Rocheteau, Bossis, Giresse ou encore Tigana, les Bleus signent ensuite quatre épopées fabuleuses entre 1982 et 1986, avec une quatrième place à la Coupe du monde 1982, une victoire à l'Euro 1984 et à la Coupe intercontinentale des nations 1985, puis une troisième place à la Coupe du monde 1986.
Mondial 1982 : une quatrième place inattendue[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : France à la Coupe du monde 1982 et Match France - RFA (1982).
L'année 1982 démarre sous les meilleures auspices. En effet, la France bat l'Italie (2-0) le 23 février à Paris. Les Bleus n'avaient plus battu les Italiens depuis 1920. Par la suite, les matchs de préparation sont bien moins probants : défaite contre le Pérou, nul contre la Bulgarie et le Pays de Galles à chaque fois à domicile. Les Français débarquent au Mondial espagnol en plein doute.
La compétition ne peut pas plus mal commencer avec une cuisante défaite face à l'Angleterre (1-3), dont un but de Bryan Robson dès 27 secondes après l'engagement44. La France redresse la tête grâce à une victoire (4-1) contre le Koweït puis arrache sa qualification pour le deuxième tour en faisant match nul contre la Tchécoslovaquie (1-1)45.
Au deuxième tour, les Français se défont sans grande difficulté de l'Autriche (1-0) (Genghini sur coup franc) puis de l'Irlande du Nord (4-1) (grâce à deux doublés de Giresse et Rocheteau) et accèdent aux demi-finales. C'est à l'occasion du match contre l'Irlande du Nord que Michel Hidalgo associe pour la première fois quatre joueurs à vocation offensive (Tigana, Genghini, Giresse et Platini) au milieu de terrain. Le « carré magique » est né46.
Disputée à Séville, la demi-finale des Français contre la RFA est rentrée dans la légende du football. Qualité du jeu pratiqué, intensité, émotion, tout a contribué à rendre ce match légendaire. Les deux équipes se quittent sur le score 1-1 à l'issue du temps réglementaire après un dernier tir de Manuel Amoros sur la barre transversale à la 88e minute. Les Français, survoltés par l'agression commise par le gardien allemand Harald Schumacher sur Patrick Battiston47, inscrivent deux buts coup sur coup à l'entame des prolongations par l'intermédiaire de Marius Trésor et Alain Giresse. Continuant à jouer l'offensive et un football spectaculaire, les Français se font rejoindre au score en l'espace de quelques minutes (3-3 a.p.)48. Ils ne peuvent éviter de jouer la qualification pour la finale sur la première séance de tirs au but de l'histoire de la Coupe du monde dont ils sortent perdants.
En l'absence des principaux titulaires, la France perd également le match pour la troisième place contre la Pologne (2-3)49.
Euro 1984 : le premier sacre européen[modifier | modifier le code]